Comme les socialistes ont été nombreux à le souligner, ce texte est inapplicable dans de nombreuses communes, en particulier les plus petites, car elle ne tient pas compte de la réalité et de la diversité des situations. C’est un texte d’affichage destiné à flatter l’opinion publique mais qui n’a pas été conçu pour être efficace dans les faits tellement il est contraignant.
Les Maires doivent organiser ce service d’accueil en moins de 48 heures sans moyens humains supplémentaires. Les villes doivent transmettre “une liste de personnes susceptibles d’assurer le service d’accueil”, souvent au-delà de l’effectif municipal, y compris des personnes qui ne sont pas spécifiquement formées aux métiers éducatifs : aucun taux d’encadrement n’est fixé, ni aucune compétence particulière n’est requise pour les personnes susceptibles d’assurer cet accueil.
A la veille d’une journée de grève dans l’Education Nationale, nous constatons, comme nous nous y attendions, qu’une grande majorité de communes sont dans l’incapacité totale de mettre en oeuvre ce dispositif de droit d’accueil improvisé par le gouvernement. Ce type d’annonce démagogique non suivi d’effets provoquera une déception légitime chez des parents d’élèves qui auront cru à la mise en place effective de ce droit d’accueil.