Un élu citoyen

Mois : septembre 2010

Revue de l’actualité en vidéo #1

http://muet2007.blogspirit.com/archive/2010/09/07/retraites-debut-de-l-examen-du-projet-de-loi-a-l-assemblee.html

http://jjoassard.blogspot.com/2010/09/appel-manifester-le-7-septembre-pour-la.html

Pari gagné pour la mobilisation sur les retraites

Ce matin, la manifestation de protestation contre la réforme de retraites a rassemblé plus de 30 000 personnes à Lyon, qui ont battu le pavé sous une pluie battante qui n’aura pas suffi à entamer leur détermination à montrer leur refus de la réforme telle qu’elle est imposée par le gouvernement. Cette mobilisation est une grande réussite populaire. Le gouvernement doit maintenant revoir sa copie.
A l’heure où s’ouvre le débat parlementaire sur cette réforme, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, nous pourrons nous appuyer sur ce formidable soutien des Français qui ont défilé dans la rue.
Les raisons de descendre dans la rue ce matin étaient nombreuses. Le plan gouvernemental va directement impacter le pouvoir d’achat des retraités, précariser leur situation et accélérer la baisse des pensions. Beaucoup de retraités qui ont cessé de travailler avant 60 ans vont se retrouver en situation de précarité aggravée en raison du recul de l’âge légal, dans un contexte où l’emploi des seniors est toujours aussi problématique. D’autre part, les inégalités femmes-hommes vont s’accroître. 30 % des femmes attendent 65 ans pour liquider leur retraite, faute d’avoir rassemblé les trimestres suffisants. Le recul de 65 à 67 ans pour partir en retraite sans décote va prioritairement toucher les femmes, étant donné leur carrière en dents de scie et le temps partiel subi. Par ailleurs, le refus du gouvernement de prendre en compte la pénibilité, qu’il confond avec la notion d’invalidité, traduit le mépris de ce dernier envers les salariés exerçant une activité professionnelle qualifiable de pénible. Ce que les syndicats et la gauche réclament, c’est que la pénibilité soit mesurée en fonction de son impact sur l’espérance de vie, et non pas considérée au cas par cas.
Plus généralement, c’est notre système de retraites par répartition qui est aujourd’hui en danger. Pourtant, il existe un autre moyen beaucoup plus crédible et efficace d’en assurer la pérennité, et qui rompe avec cette logique de précarisation des retraités, en défendant une vision plus progressiste et solidaire. Rappelons qu’en matière de financement, les socialistes proposent des prélèvements nouveaux sur les revenus du capital (stock options et bonus, notamment), ainsi qu’une augmentation extrêmement modérée des cotisations sociales et patronales de 0,1 point par an sur 10 ans, qui permettrait d’obtenir 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Et enfin, pour abonder le fonds de réserve que le gouvernement ne cesse de dilapider, nous proposons une surtaxe sur les bénéfices des sociétés payées par les banques, à hauteur de 15 %, qui dégagerait 3 milliards d’euros supplémentaires et permettrait de préparer correctement l’avenir et de faire face à un éventuel choc démographique. A cela, nous rajoutons la nécessité d’une réforme juste qui maintienne l’âge de départ légal à 60 ans, la mise en œuvre d’un véritable plan d’emploi pour les jeunes et les seniors, pour faire en sorte qu’il y ait davantage de cotisants et par conséquent de recettes et de ressources pour la Sécurité Sociale, ainsi qu’une véritable revalorisation des petites retraites.
Nous ne sommes pas obligés d’accepter la fatalité d’une réforme à la fois injuste et inefficace. Il existe une autre manière de préserver la pérennité du système par répartition qui ne remette en cause ni le progrès, ni la solidarité.

ManifRetraitesLyon

Manifestation anti-raciste à Lyon

ManifAntiRacisme

Appel à manifester le 7 septembre pour la défense des retraites

Le Parti socialiste appelle les Français à participer massivement aux manifestations du 7 septembre pour défendre une autre réforme des retraites, plus juste, plus efficace et plus durable.

Alors que l’examen des mesures gouvernementales commence à l’Assemblée nationale, cette journée de mobilisation sera un message fort et clair pour faire reculer le Gouvernement.

Nous l’avons dit : ces mesures sont doublement inacceptables. Elles sont injustes et elles ne règlent rien. Injustes, elles font peser l’essentiel des efforts sur les couches moyennes et populaires tandis qu’elles en exonèrent les hauts revenus. Le recul de l’âge légal de départ va pénaliser durement les Français ayant des métiers pénibles et des carrières longues. Inefficaces, les propositions du Gouvernement n’assureront pas le financement et la pérennité de notre système de retraites.

La droite a refusé d’entendre les partenaires sociaux et l’opposition, et a tout fait pendant l’été pour escamoter le débat sur les retraites. Mais les Français ne sont pas dupes de ces manœuvres.

Oui, il est encore possible de faire reculer le gouvernement.

Le Parti Socialiste, qui a proposé une autre réforme des retraites placée sous le signe de la justice et de l’efficacité, sera aux côtés des organisations syndicales et des citoyens mobilisés le 7 septembre. Dans les manifestations, comme à l’Assemblée nationale, les socialistes seront en première ligne pour la défense des retraites : les 4 et 5 septembre, ils organiseront partout en France une opération « tous sur le pont » pour appeler à participer aux manifestations et porter leur projet auprès des Français.

La délégation du Parti socialiste dans la manifestation de Paris le 7 septembre sera conduite par la 1ère Secrétaire Martine Aubry.

Rentrée scolaire : toujours moins pour l’école et pire pour les élèves !

 

Alors que 12 millions d’élèves prendront jeudi le chemin des salles de classes, la rentrée scolaire 2010 s’annonce catastrophique. Les effets nocifs des mesures gouvernementales se conjuguent au détriment des élèves, des familles et des enseignants : nouvelles suppressions de postes, suppression de la formation pratique des enseignants, suppression de la carte scolaire et réforme du lycée.

Depuis 2008, ce sont 40000 postes qui ont été supprimés. La droite s’attaque désormais aux missions essentielles de l’Ecole, avec autant de cynisme que de détermination, privant les équipes éducatives des moyens de faire réussir tous les élèves et de lutter efficacement contre l’échec scolaire. Luc Châtel a ainsi réclamé de ses services une augmentation des effectifs dans chaque classe, une diminution de la scolarisation des enfants âgés de deux ans en maternelle – alors que l’on sait que cette scolarisation est l’un des principaux leviers de la réduction des inégalités scolaires – et la suppression des Rased, ces enseignants spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire.

Les déclarations à l’emporte pièce du ministre sur l’autorité, qui foulent au pied les principes d’individualisation et de rôle éducatif des sanctions, ne masquent pas la sombre réalité : l’encadrement diminue drastiquement. Le nombre de Conseillers principaux d’éducation (CPE) recrutés ne cesse de décroître (600 en 2002, 400 en 2005, 250 prévu en 2010) et le nombre d’assistants d’éducation reste très insuffisant. Les effectifs du personnel surveillant ont été presque divisés par deux depuis 2004. L’école manque de Conseillers d’Orientations Psychologues, d’éducateurs spécialisés, d’assistantes sociales, d’infirmières…

Ce sont les plus fragiles qui souffrent de cette situation : cette année encore, le gouvernement se montre incapable d’offrir une solution de scolarisation à plus de 13000 enfants en situation de handicap. Cette rentrée sera aussi marquée par l’arrivée dans les salles de classes de nouveaux professeurs, affectés à plein temps, sans aucune formation pratique. Dans plus d’une dizaine d’académies, leur accompagnement par des professeurs expérimentés n’est même pas assuré, pas davantage que leur remplacement, quand ils seront en formation. Les parents, qui ont demandé sans relâche l’an passé que les remplacements des professeurs absents soient assurés par du personnel compétent et formé n’ont pas été entendus.

Cette année, les familles devront assumer les coûts de l’impéritie gouvernementale et de la précipitation dans laquelle ont été préparés les nouveaux programmes du lycée. La moitié des élèves de seconde n’auront pas de manuels à la rentrée. Le coût du renouvellement de l’ensemble des livres scolaires – plus de 200 euros – sera à la charge des familles.

Les acteurs de la communauté éducative n’ont été entendus ni sur la question de la violence (le gouvernement ayant refusé de prendre en considération les conclusions des Etats généraux sur la sécurité), ni sur la formation, ni sur la nécessaire revalorisation des métiers de l’enseignement, ni sur les rythmes scolaires.

En cette rentrée scolaire, nous serons aux cotés des enseignants, des élèves et de leurs parents pour défendre le service public d’éducation. Il mettra toutes ses forces dans la reconstruction d’un modèle éducatif ambitieux et juste et proposera dans les semaines à venir un nouveau pacte entre notre pays et son école.

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