Le 9 mars dernier, le secrétaire d’Etat aux sports, a annoncé la création d’une filière de l’économie du sport et a dévoilé un plan élaboré en concertation avec le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie. Dans ce cadre, il a lancé l’Observatoire de l’économie du sport, mesure que Régis Juanico avait préconisée dans son rapport d’information sur le soutien au sport professionnel et les solidarités avec le sport amateur.

Le sport en France, c’est environ 2% du PIB (Produit Intérieur Brut), 60 000 emplois et presque 35 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an. Les entreprises françaises sont présentes sur tous les segments de l’économie du sport : matériel sportif, équipements, gestion des infrastructures, organisation événementielle, billetterie, ou encore architecture, BTP, énergie, transports, gestion des flux, sécurité, économie numérique. La filière du sport existe donc, il s’agit de la structurer.

Sous pilotage interministériel, cette filière aujourd’hui trop dispersée doit rassembler les entreprises du secteur qui pèsent dans l’économie du sport. Il s’agit d’organiser une mise en réseau visant à réfléchir sur trois domaines : les équipements sportifs de proximité, les grands équipements structurants et les évènements sportifs et services associés. Mieux organisée, elle sera plus efficace et nous aboutirons à une marque France mettant en avant notre savoir-faire.

L’observatoire de l’économie du sport

Lorsque l’on s’intéresse à l’économie du sport, aux flux financiers qui s’y rattachent, il est frappant de constater combien il est difficile d’avoir une vision à la fois globale et exhaustive de ce système économique. Les données économiques sont souvent diffuses et parcellaires, dans un environnement financier et juridique en constante évolution. Or, pour évaluer une politique publique, il est indispensable de la connaître.

Régis Juanico, député de la Loire, et son collègue député M. Guénhaël Huet, ont une mission d’information sur la politique de soutien au sport professionnel et les solidarités avec le sport amateur. Ils avaient clairement identifié ces difficultés. Conséquemment leur première proposition était la création d’un observatoire national de l’économie et de l’évolution du droit du sport. C’est désormais chose faite avec la mise en place, indispensable, de cet observatoire de l’économie du sport. Il vise ainsi à créer des bases statistiques afin de permettre aux acteurs publics et privés de disposer de données fiables sur le secteur.

Création du comité stratégique de la filière du sport

Point d’étape le 24 avril : Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports et Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’Etranger, ont lancé le comité stratégique de la filière du sport. Ce nouveau comité consacré aux équipements et évènements sportifs doit accompagner la dynamique de la demande sportive et le projet de candidature française aux Jeux Olympiques de 2024.

Dans les cinq prochaines années la France va accueillir de multiples grands évènements sportifs internationaux (GESI) au premier rang desquels l’Eurobasket 2015, l’Euro 2016 (plus les évènements récurrents tel que le Rolland Garros ou le Tour de France). Accompagné par un marché mondial des GESI, représentant quelques 50 milliards d’euros par an, et par une demande croissante des pays émergents, ces évènements constituent une opportunité majeure de développement pour nos entreprises, tant en matière d’équipement que d’offre de services.

La direction du comité stratégique de la filière sport a été confiée à Olivier Ginon, président de GL Events – leader européen de l’événementiel –, qui sera chargé de proposer, d’ici la fin de l’année, un contrat stratégique de filière contenant des propositions concrètes pour développer les atouts des entreprises françaises de l’économie du sport.