Un élu citoyen

Auteur/autrice : jul Page 3 of 19

Karim BOUTMEDJET mon suppléant

39 ans, Agent de la fonction publique, résidant à Mions.

– Conseiller municipal à Moins depuis 2001

– Candidat socialiste aux élections Régionales de 2015 sur la liste de la métropole de Lyon

– Je milite activement dans diverses associations de Mions et Saint-Pierre de Chandieu (secteur sportif, culturel et de démocratie locale).

Les raisons de mon engagement :

J’ai accepté la proposition de Jules Joassard d’être son suppléant pour plusieurs raisons :

J’apprécie son engagement dans la défense des valeurs républicaines, humanistes, sociales et environnementales et pense pouvoir lui apporter des visions complémentaires à travers mon engagement associatif et mon expérience d’élu local sur Mions.

Jules Joassard dispose de compétences solides sur les sujets majeurs qui impactent nos territoires, il fait preuve de capacités d’ouverture, de dialogue et de travail qui en font un excellent candidat. Un candidat efficace et respectueux de la parole donnée.

C’est un honneur d’être à ses côtés pour cette campagne.

Lettre de Benoît HAMON

Cher-e ami-e,

Je veux vous remercier pour votre confiance pendant cette campagne présidentielle. Je suis fier d’avoir mené cette bataille avec vous, engagés dans un parti ou non, militants chevronnés ou jeunes citoyens. Avec le Conseil citoyen, qui a réuni durant plusieurs semaines 42 citoyens tirés au sort parmi plusieurs milliers de candidats et chargés d’enrichir mon projet présidentiel, nous avons ouvert une nouvelle étape de la démocratie et prouvé la maturité et la pertinence de l’intervention citoyenne à chaque étape de la vie démocratique. Ensemble, nous avons réussi à dépasser le mythe stérile de l’homme providentiel et fondé la construction de notre projet sur notre intelligence collective.

Hélas, j’ai échoué à déjouer le désastre qui nous était promis depuis plusieurs mois, sinon quelques années. Pour la seconde fois de son histoire, la gauche n’est représentée au second tour de l’élection présidentielle quand l’extrême droite, elle, fait à nouveau peser son ombre sur notre République. Je prends l’entière responsabilité de cet échec et j’imagine votre déception.

Je ne regrette pourtant rien du combat engagé pendant ces mois de campagne.

Les forces de gauche n’ont jamais cessé de lutter même lorsqu’elles ont été mises en minorité dans les urnes, surtout lorsque l’extrême droite se trouve aux portes du pouvoir. Emmanuel Macron est notre adversaire politique mais Marine Le Pen est une ennemie de la République. À tous ceux qui auraient la moindre hésitation, je leur dis, accompagné de toute la force de notre histoire : le Front National au pouvoir c’est demain la fin de la démocratie, la remise en cause de toutes nos libertés, et l’inégalité érigée en principe et pour commencer celle entre les femmes et les hommes. Cela, la gauche ne peut l’accepter, et c’est pourquoi j’ai appelé sans équivoque à voter pour Emmanuel Macron. C’est ici la seule position responsable et lucide.

Être responsable et lucide, c’est aussi comprendre que la menace que fait peser le nationalisme ne s’évanouira pas avec la victoire d’Emmanuel Macron et la mise en œuvre de politiques de dérégulation de la protection sociale, des services publics et du marché du travail. Les populismes prospèrent en Europe et ce que vit la gauche française, les forces socialistes et sociale-démocrates européennes le vivent également. Nous savons tous pourtant que seule une gauche résolue, sociale, écologique, démocratique et européenne est en mesure de faire reculer durablement l’extrême droite. La bataille culturelle et politique à mener est immense. La gauche a des territoires entiers à reconquérir et des millions de Français à convaincre. Nous devons partir à la reconquête des villes et des campagnes mais aussi des têtes et des cœurs. Ce travail sera long et exigeant mais nous ne pouvons accepter que la gauche laisse plus longtemps le terrain perdu à l’extrême droite.

Ce combat doit commencer dès les législatives prochaines. Si la gauche a été absente du second tour des élections présidentielles, elle ne peut en aucune manière manquer le rendez-vous décisif des législatives. Tous les efforts de rassemblement et d’unité doivent être faits en vue de cet objectif.

Soyez fiers du travail engagé. Loin des polémiques stériles et des affaires, nous avons mené la seule bataille qui vaille, celle des idées. Nous avons remis la gauche sur son axe historique et sa finalité première : l’égalité, la justice, et l’aspiration simple à une vie meilleure.

Disons-le, le manque d’unité, les trahisons parfois, ont handicapé tous les efforts de tous ceux qui, comme vous, ont mené cette campagne. Mais il faut maintenant regarder devant nous. La renaissance sera difficile mais elle sera féconde. Ma conviction est absolue : les thèmes que nous avons réussi à placer au cœur de cette campagne, le revenu universel d’existence, le partage du temps de travail, la création d’une taxe sur les robots, la reconnaissance du vote blanc, le 49.3 citoyen, la sortie du nucléaire, le retour de la police de proximité, la création d’un service public de soutien scolaire, tous ces thèmes sont ceux de l’avenir et contribueront fortement à la gauche de demain.

La défaite électorale n’a en rien entaché mes convictions et ma volonté de porter nos valeurs. Ensemble, demain, nous ferons vivre cette gauche sociale-écologique. Je compte sur chacun. Rien ne se fera sans vous.

Fidèlement,

Benoît Hamon

Soutenez Jules et Karim

Programme prévisionnel des rencontres de proximité

Lundi 22 mai : Tupin-et-Semons 19h (Salle du Bureau de vote – Mairie) – Ampuis 20h30 (Salle Hexagonale, avenue du Château)

Mardi 23 mai : Saint-Cyr-sur-le-Rhône (Salle des associations) 19h – Sainte-Colombe 20h30 (lieu à préciser)

Mercredi 24 mai : Saint-Jean-de-Touslas 19h (lieu à préciser) – Saint-Andéol-le-Château 20h30 (Salle Van Gogh)

Jeudi 25 mai : Saint-Pierre-de-Chandieu 19h (Salle Marcelle Genin) – Toussieu 20h30 (Salle du Stade)

Vendredi 26 mai : Marennes 19h (Salle des Associations) – Chaponnay 20h30 (Salle Vogelant)

lundi 29 mai : Communay 19h (Ilot de la Forge) – Ternay 20h30 (Salle du Foyer rural)

mardi 30 mai : Soucieu-en-Jarrest 19h (lieu à préciser) – Saint-Laurent-d’Agny 20h30 (Salle du Conseil)

mercredi 31 mai : Chabanière 19h (Salle de l’amitié à Saint-Maurice-sur-Dargoire) – Mornant 20h30 (Salle Delorme)

jeudi 1er juin : Saint-Romain-en-Gal 19h (Salle des Fêtes) – Loire-sur-Rhône 20h30 (Salle de la Gare)

vendredi 2 juin : Chassagny 19h (Salle des associations) – Montagny 20h30 (Salle de la Chapelle)

lundi 5 juin : Taluyers 19h (lieu à préciser) – Condrieu 20h30 (Salle de l’Arbuel)

mardi 6 juin : Millery 19h (Salle des fêtes, avenue Gilbert Fabre) – Les Haies 20h30 (lieu à préciser)

mercredi 7 juin : Saint-Symphorien-d’Ozon 19h (Salle Debussy)  – Mions 20h30 (Salle Levrault)

jeudi 8 juin : Grigny 19h (lieu à préciser) – Givors 20h30 (Salle Malik Oussekine)

vendredi 9 juin : Sainte-Catherine 19h (Salle de l’amitié) – Orliénas 20h30 (lieu à préciser)

Lundi 12 juin : Simandres (Salle du 1er étage) 19h – Sérézin-du-Rhône 20h30 (Salle des mûriers, Le Moulin)

Mardi 13 juin : Saint-Romain-en-Gier 19h (Salle du mille-club rue au canal) – Echalas 20h30 (Salle du Pré de lerle)

Mercredi 14 juin : Rontalon 19h (Salle des Alanqués) – Chaussan 20h30 (Salle des Babets)

Jeudi 15 juin : Riverie 19h (Salle du Conseil) – Saint-André-la-Côte 20h30 (Petite Salle)

Vendredi 16 juin : Trèves 19h (Salle de la Trèverie)  – Longes 20h30 (lieu à préciser)

Inscrivez-vous aux rencontres de marennes

La rentrée politique de la motion B « A gauche, pour gagner ! » aura lieu à Marennes (17), au Centre d’animation, 4 rue des Droits de l’Homme, les jeudi après-midi 27 et vendredi matin 28 août. Le programme :

Programme – Journées de Marennes

 

 

Inscription à la journée de rentrée de la motion B à Marennes

 

https://www.facebook.com/events/389078211288221/?ref=106&action_history=null

 

 

Crise de l’élevage… mobilisés à tous les niveaux

Ces dernières semaines, le gouvernement et en particulier le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, sont intervenus par tous les moyens en leur possession pour aider les éleveurs et accélérer la revalorisation des prix agricoles. En région Rhône-Alpes, Jean-Jacques Queyranne et Michel Grégoire en ont fait de-même ( pic.twitter.com/dMWik6cdTf )

Nous vivons une crise agricole très importante en France. Depuis le début de l’année, les prix sont en baisse. Trois crises, bovine, porcine et laitière, se conjuguent. :
– S’agissant du lait, c’est une crise mondiale liée au marché du beurre, de la poudre de lait, à la fin des quotas et à la contraction de grands marchés, Chine en tête ;
– S’agissant du porc, il est nécessaire de valoriser la viande française et de contractualiser les accords commerciaux entre éleveurs, abatteurs et transformateurs ;
– S’agissant du bœuf, c’est un problème plus national.

Le ministre a d’abord pris l’initiative de mobiliser tous les acteurs des filières porcine et bovine (abatteurs, transformateurs, chaînes de restauration commerciale, distributeurs, etc.) ce qui a non seulement permis d’enrayer la baisse des prix payés aux producteurs mais aussi d’enclencher un mouvement de hausse.

C’est ainsi que pour le porc, le prix qui était tombé au marché au cadran de Plérin à moins de 1,20 euro/kg est remonté à 1,38 €, très proche du prix de revient estimé à 1,40 euro/kg, qui était l’objectif que s’était fixé la profession. Pour la viande bovine, une moyenne de 10 centimes d’euro/kg d’augmentation a été obtenue depuis la table ronde du 17 juin. Cet effort encore insuffisant doit être poursuivi.

Le médiateur des relations commerciales agricoles saisi par Monsieur Le Foll a rendu un rapport mardi 21 juillet, qui identifie différents types d’opérateurs, de segments de marché et des débouchés, où les hausses de prix n’ont pas été réalisées au niveau prévu et les leviers à mobiliser pour poursuivre la revalorisation des prix notamment en viande bovine. Dans le secteur laitier, il s’agit de maintenir une bonne valorisation des produits sur le marché national et notamment des produits frais et MDD, soumis à une forte concurrence internationale.

Xavier Beulin, le président de la FNSEA, qui s’est exprimé suite à la remise du rapport du médiateur, a lui-même « salué le travail du médiateur » et « l’engagement du Ministre ».

Le 22 juillet, le conseil des ministres a adopté un plan d’urgence (voir ci-dessous). Outre la question de la revalorisation des prix, ce plan répond aux autres grandes revendications et attentes de la profession.

Il est ainsi reconnu comme indispensable de promouvoir la consommation de viande et de produits laitiers cet été, auprès des consommateurs français. La revalorisation des prix payés aux producteurs passe aussi par la capacité à mieux valoriser certains produits à l’export notamment en mettant en avant l’origine France.

Le Président de la République a appelé à utiliser massivement les logos « viande et lait de France » afin d’inciter les consommateurs à acheter ces produits et encourager la production française. Aussi, l’Etat apportera un soutien financier à hauteur de 10 millions d’euros aux actions de promotion des filières viande bovine, porcine, et produits laitiers sur le marché national comme sur ceux des pays tiers.

Ce matin, le Premier Ministre Manuel Valls est allé plus loin en annonçant la généralisation de l’approvisionnement local pour les restaurations collectives d’État. Il a ainsi demandé au service des achats de l’État de renégocier tous les contrats d’approvisionnement.

Pour restaurer la compétitivité des filières d’élevage, les filières agricoles et agroalimentaires bénéficient notamment d’une enveloppe de 120 millions d’euros du programme des investissements d’avenir (PIA). Un appel à projet pour soutenir les investissements innovants dans le secteur abattage-découpe a été lancé en février 2015, doté de 20 millions. Un premier point sur les dossiers déposés aura lieu le 31 juillet 2015. Il s’agit de moderniser et rendre plus compétitif un maillon des filières animales fragilisé par les difficultés récurrentes et qui a perdu du terrain par rapport à ses concurrents européens notamment. Au-delà des outils de soutien classique de Bpifrance, la mobilisation de garantie bancaire de Bpifrance permettra de faciliter l’accès des agriculteurs au financement de leurs investissements de modernisation pour augmenter leur compétitivité et leur performance économique et environnementale.

Enfin, la très attendue simplification des procédures pour les éleveurs sera très prochainement conduite, dans la continuité des préconisations du rapport de la députée Frédérique Massat remis le 19 juin au gouvernement. Une circulaire du Premier Ministre viendra préciser les modalités de mise en œuvre des mesures retenues par le gouvernement en matière de simplification et de coordination des contrôles sur place.

En tout ce sont 24 mesures concrète, de moyen et long terme, qui sont prévues dans ce plan ambitieux pour lequel notre gouvernement a décidé de s’engager à hauteur d’un milliard d’euros.

Plan de soutien à l'élevage français – les mesures

L’inscription sur les listes électorales est rouverte… jusqu’au 30 septembre

Grâce à l’adoption définitive de la proposition de loi du groupe socialiste, républicain et citoyen, l’inscription sur les listes électorales pour les élections régionales est possible jusqu’au 30 septembre prochain.

Cette prolongation exceptionnelle s’adresse aux citoyens qui ne figurent pas sur les listes électorales et à ceux qui ont changé de domicile. Elle permet également de voter aux régionales aux électeurs qui se sont inscrits depuis le 1er janvier 2015.

C’est une loi de bon sens qui a pour but de faire reculer l’abstention et de favoriser la participation du plus grand nombre aux élections régionales les 6 et 13 décembre 2015.

Les Socialistes de Rhône-Alpes et d’Auvergne mobilisés pour les Régionales

Ce samedi, les co-listiers Socialistes des 13 sections départementales de la Grande région Auvergne-Rhône-Alpes étaient réunis à Lyon pour réfléchir aux grands axes du projet qui sera présenté en décembre prochains aux électeurs.

Des mesures en faveur de l’économie du sport

Le 9 mars dernier, le secrétaire d’Etat aux sports, a annoncé la création d’une filière de l’économie du sport et a dévoilé un plan élaboré en concertation avec le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie. Dans ce cadre, il a lancé l’Observatoire de l’économie du sport, mesure que Régis Juanico avait préconisée dans son rapport d’information sur le soutien au sport professionnel et les solidarités avec le sport amateur.

Le sport en France, c’est environ 2% du PIB (Produit Intérieur Brut), 60 000 emplois et presque 35 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an. Les entreprises françaises sont présentes sur tous les segments de l’économie du sport : matériel sportif, équipements, gestion des infrastructures, organisation événementielle, billetterie, ou encore architecture, BTP, énergie, transports, gestion des flux, sécurité, économie numérique. La filière du sport existe donc, il s’agit de la structurer.

Sous pilotage interministériel, cette filière aujourd’hui trop dispersée doit rassembler les entreprises du secteur qui pèsent dans l’économie du sport. Il s’agit d’organiser une mise en réseau visant à réfléchir sur trois domaines : les équipements sportifs de proximité, les grands équipements structurants et les évènements sportifs et services associés. Mieux organisée, elle sera plus efficace et nous aboutirons à une marque France mettant en avant notre savoir-faire.

L’observatoire de l’économie du sport

Lorsque l’on s’intéresse à l’économie du sport, aux flux financiers qui s’y rattachent, il est frappant de constater combien il est difficile d’avoir une vision à la fois globale et exhaustive de ce système économique. Les données économiques sont souvent diffuses et parcellaires, dans un environnement financier et juridique en constante évolution. Or, pour évaluer une politique publique, il est indispensable de la connaître.

Régis Juanico, député de la Loire, et son collègue député M. Guénhaël Huet, ont une mission d’information sur la politique de soutien au sport professionnel et les solidarités avec le sport amateur. Ils avaient clairement identifié ces difficultés. Conséquemment leur première proposition était la création d’un observatoire national de l’économie et de l’évolution du droit du sport. C’est désormais chose faite avec la mise en place, indispensable, de cet observatoire de l’économie du sport. Il vise ainsi à créer des bases statistiques afin de permettre aux acteurs publics et privés de disposer de données fiables sur le secteur.

Création du comité stratégique de la filière du sport

Point d’étape le 24 avril : Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports et Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’Etranger, ont lancé le comité stratégique de la filière du sport. Ce nouveau comité consacré aux équipements et évènements sportifs doit accompagner la dynamique de la demande sportive et le projet de candidature française aux Jeux Olympiques de 2024.

Dans les cinq prochaines années la France va accueillir de multiples grands évènements sportifs internationaux (GESI) au premier rang desquels l’Eurobasket 2015, l’Euro 2016 (plus les évènements récurrents tel que le Rolland Garros ou le Tour de France). Accompagné par un marché mondial des GESI, représentant quelques 50 milliards d’euros par an, et par une demande croissante des pays émergents, ces évènements constituent une opportunité majeure de développement pour nos entreprises, tant en matière d’équipement que d’offre de services.

La direction du comité stratégique de la filière sport a été confiée à Olivier Ginon, président de GL Events – leader européen de l’événementiel –, qui sera chargé de proposer, d’ici la fin de l’année, un contrat stratégique de filière contenant des propositions concrètes pour développer les atouts des entreprises françaises de l’économie du sport.

« Unité ne veut pas dire uniformité » -intervention de Barbara Romagnan au Conseil National

Première signataire de la contribution « Réaliser le changement » avec Benoît Hamon, Henri Emmanuelli, et des milliers de militantes et de militants, je vous annonce, mais vous le savez déjà, qu’après discussions, réflexions, nous faisons le choix de déposer une motion commune avec ceux que l’on a l’habitude d’appeler « la majorité », mais si elle ne l’est pas encore, il faut faire attention et respecter le débat militant.

C’est une décision collective, à défaut d’être unanime, mais quand même approuvée par 27 parlementaires sur 30, tous les premiers fédéraux et des milliers de militantes et de militants.

Il est vrai qu’il est sain que le débat vive dans notre parti. Il y a des nuances entre nous, parfois des désaccords plus profonds qu’il est légitime d’exprimer, mais nous pensons qu’il n’est pas toujours indispensable de le faire dans le cadre d’une motion.

Si nous choisissons de ne pas déposer de motion alternative, c’est essentiellement pour une raison. Nous, la gauche, sommes isolés en Europe et François Hollande est le seul levier sur lequel des millions de personnes peuvent compter.

Après 4 mois seulement, des doutes sont émis sur sa capacité à porter le changement. Ces doutes sont légitimes et trouvent leur source dans cet isolement. Nous avons face à nous des Libéraux et des conservateurs qui sont aux commandes dans les autres pays. La finance a encore la main sur l’essentiel de l’économie.

Cette donnée est à mon sens la plus importante et nous permet d’évacuer les procès d’intention – ou en trahison – instruits à l’égard de FH, avant même l’heure des bilans. C’est pourquoi il nous parait primordial d’affirmer l’unité de la gauche française et que nous participions à son rassemblement.

Ensuite, les points sur lesquels nous pouvons avoir des divergences n’enlèvent rien aux objectifs que nous avons en commun. D’ailleurs sur nombre de ces sujets, les clivages traversent largement les courants tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Nous voulons une Europe sociale, politique et fédérale. L’Europe est notre projet de civilisation face à la montée des nationalismes. Elle est aussi notre outil pour lutter contre la mondialisation libérale, mais nous ne sommes pas d’accord sur le TSCG. Nous voulons tous une politique d’immigration juste qui reconnait la richesse et la dignité des étrangers, mais nous ne sommes pas d’accord sur les Roms. Nous sommes tous d’accord sur la nécessité d’un nouveau modèle de développement, mais pas tous d’accord sur la place de l’énergie nucléaire. Nous sommes tous pour le partage du pouvoir, tous pour mettre en œuvre le non cumul des mandats, mais certains sont favorables à ce que cela soit immédiat, d’autres plus tard, et d’autre beaucoup plus tard.

Nous sommes enfin tous d’accord sur la parité. Je cite à cet égard Harlem « Il nous faut construire un parti à l’image de la France : des hommes et aussi des femmes »… C’est là encore une belle illustration de cet objectif commun, et de notre incapacité à le traduire concrètement au premier rang. Peut-être que c’est un peu facile, le problème c’est qu’on peut faire cette analyse à chaque fois.

Ces différences, ces divergences font aussi notre richesse collective, et participer à une démarche qui aspire à être majoritaire n’implique pas de renoncer à l’expression de nos convictions. Unité ne veut pas dire uniformité. A cet égard vous le savez, nous voterons contre le TSCG.

Par ailleurs, même si les conditions et les cadres de la discussion interne en vue de la synthèse n’ont pas été optimum, nous jugeons que nous sommes respectés dans nos positions, tant sur le fond que sur les responsabilités. Il n’est pas honteux d’en parler, c’est aussi ça la politique.

Cette volonté de rassemblement tient bien sur également à notre volonté de poursuivre le travail collectif au sein du PS. Après des années de minorité assumée, nous avons choisis, depuis 2008, de participer à la direction du PS. Il nous semble que cela a connu une certaine réussite, pour nous tous, et pour les Français j’espère. Nous voulons continuer. On n’a pas si souvent l’occasion de participer à la réussite de la gauche au pouvoir. C’est dans cette démarche que nous nous inscrivons aujourd’hui. Une démarche d’ouverture et de travail collectif, une démarche d’exigence envers notre parti, mais surtout envers nous-même, une démarche de responsabilité au cœur de la dialectique imposée par le contexte actuel entre débat et rassemblement.

Intervention pour “Un Monde d’Avance” de Barbara ROMAGNAN,
députée du Doubs, lors CN du 12 septembre

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