Liêm Hoang-Ngoc, économiste, député européen, donnera une conférence sur le sujet « combattre les délocalisations » le vendredi 21 mai 2010 à 19h au Bar le Toï-Toï (17, rue Marcel Dutartre 69100 Villeurbanne – T1 Arrêt INSA Einstein)
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Ces jours-ci, nombre de socialistes lancent ou relancent leur club ou leur courant. Pourquoi un tel degré de fragmentation?
« Chacun des initiateurs de ces clubs présente son initiative comme la pierre angulaire de la reconstruction du PS. Mais on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une étape supplémentaire de la décomposition… En résumé, pour rassembler, chaque socialiste fonde une écurie supplémentaire! Tout cela étant motivé par l’objectif d’une candidature de plus. Tant que chaque socialiste considèrera que si rassemblement il doit y avoir, celui-ci devra s’opérer autour de lui, nous aurons un problème. »
Avec le recul, comme analysez-vous la gifle reçue par le PS aux européennes?
« C’est un échec auquel on ne doit pas donner plus de portée qu’il n’en a, d’autant que 60% des électeurs ne sont pas venus voter. Mais il ne faut pas non plus l’esquiver. J’observe que la gauche n’a pas perdu de voix par rapport à 2004 mais à gauche, nous étions ceux qui donnaient le moins envie. »
La campagne du PS n’était donc pas suffisamment à gauche?
« Nous n’avons pas donné envie aux classes populaires de se déplacer pour voter. Ni à ceux qui avaient décidé de voter à gauche de le faire pour des candidats socialistes. Le PS appelait à battre Barroso, alors qu’il fait partie d’un groupe socialiste européen qui pourrait appeler, en octobre, à reconduire le même Barroso! C’est cette indifférenciation avec la droite que nous payons. »
La réaction de Martine Aubry après la défaite a-t-elle été à la hauteur?
« C’est à la fin 2009, au vu de l’état de notre projet et du rassemblement de la gauche, que nous pourrons voir si nous avons réussi à extraire le PS des sables mouvants dans lequel il se plonge depuis quelque temps. Martine Aubry a choisi de privilégier deux axes: celui du projet, et celui du rassemblement de la gauche dans une « maison commune ». Je suggère ne pas attendre l’après-régionales, comme nous avons attendu l’après-européennes, pour parler rassemblement avec nos partenaires de gauche. Ce serait la quasi certitude qu’il n’y aura pas de rassemblement en 2012, et donc pas de victoire. »
Comment aborder ces régionales?
« Les socialistes, les Verts, les communistes et le Parti de gauche cogèrent 20 régions sur 22. Là où les élections européennes justifiaient des approches politiques distinctes, je ne vois pas de clivage évident pour les régionales. Il me semble assez logique que la question de listes communes soit posée, et qu’on aborde tous les sujets, de fond comme de gouvernance. D’autant que l’électorat de gauche réclame partout l’unité »
Vous voulez dire que des Verts ou des communistes pourraient présider des régions?
« Le meilleur moyen de gagner les régionales et de favoriser le rassemblement de la gauche pour 2012, c’est de poser la question. Le fait que certaines régions soient présidées par des partenaires du PS n’est pas un tabou, et ne me choque pas. Nous devons le leur proposer. Un gouvernement de rassemblement de la gauche où ne figureraient que des ministres socialistes ne serait pas très sérieux… »
Que faites-vous des présidents de région, qui pour la plupart se représentent et à qui Martine Aubry vient de conférer « l’autonomie » pour leurs listes?
« Il n’y a pas de syndicat des présidents sortants! Ceux-ci sont tous légitimes. Mais les présidents de région ne sont pas uniquement préoccupés par leur réélection personnelle, ni totalement indifférents à la présidentielle de 2012. Si on ne s’intéresse qu’à son propre sort, cela veut dire que le PS n’existe plus. »
Et l’alliance avec le Modem, au sujet duquel Vincent Peillon, qui invite Marielle de Sarnez à l’université d’été de son courant, appelle à en finir avec l’« hypocrisie »?
« Il serait impensable de s’associer à une formation qui pourrait, selon les régions, faire l’appoint avec l’UMP ou le PS, et qui siège avec le groupe libéral au Parlement européen! Les socialistes seraient ridicules s’ils constataient que ceux qu’ils ont invité à la tribune, négocient plus tard avec l’UMP pour prendre une région à la gauche. Il faut donc que le Modem clarifie sa position. Appartient-il au camp des progressistes ou pas ?»
Quelle est votre position sur les primaires?
« Que les primaires soient ouvertes aux électeurs de gauche, c’est une bonne idée, et je la défendrai. A condition qu’il y ait un projet commun derrière. Il nous faut trancher toutes les questions sans réponse, comme le libre échange absolu, la redistribution de la richesse, la propriété dans l’économie, la planification pour domestiquer l’évolution de notre environnement… Sans projet commun clivant avec le bilan et l’idéologie de la droite, les primaires n’auraient pas de sens. »
Serez-vous candidat ?
« Non. Ce qui m’intéresse c’est de battre Sarkozy en 2012. »
Comment vivez-vous votre non réélection au Parlement européen?
« Comme un échec. Mais je ne vais pas gémir sur le sort d’un député européen non réélu. »
Pourquoi être resté porte parole du PS?
« A la demande de la première secrétaire, de nombreux dirigeants et de mes amis politiques. Ceux- ci considéraient qu’une démission aurait rajouté à la crise du PS, et favorisé une lecture que certains veulent donner à notre échec en expliquant que nous avons perdu à cause de la ligne politique de Benoit Hamon. »
Cette ligne, justement, l’assumez-vous toujours?
« Je n’ai jamais renoncé à la défendre. Et je ne crois pas, d’ailleurs, que la crise me donne tort. »
Recueilli par David Revault d’Allonnes
LA RENOVATION NE DOIT PAS ETRE UN ALIBI.
Le congrès du Parti socialiste qui s’est tenu ce week-end à Reims a pris acte du vote des militants. Ces derniers se sont clairement exprimés pour le changement. Changement d’orientation, avec un parti ancré à gauche et changement d’équipe en appelant au renouvellement des personnes au sein de notre parti.
Nous, jeunes responsables du parti socialiste, sommes déterminés à ce que l’expression militante soit respectée. Il ne nous apparaît en effet pas crédible, que le renouvellement soit porté par des camarades qui ont commencé leur vie politique à l’Elysée en 1981. Cette génération a surtout connu, l’âge d’or des forces de gauche pendant 20 ans tant au niveau national que local. Nous, notre engagement s’est surtout construit dans l’opposition.
Nous considérons aujourd’hui, alors que la crise sociale qui s’annonce est la plus sérieuse menace pour les catégories moyennes et populaires depuis plus de trente ans, qu’il nous faut un parti socialiste de combat.
Or ce combat appelle des militants qui aujourd’hui veulent affronter le libéralisme de face et ne s’en sont jamais accommodés. C’est pour cela que nous pensons que le seul à pouvoir incarner ce changement à la fois sur la question de l’orientation et des équipes est Benoît Hamon.
Premiers signataires
Claire LE FLECHER, 33 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, CN, 02 – Aisne
Délphine MAYRARGUE, 34 ans, CNCF, 03 – Allier
Anne Julie CLARY, 27 ans, Conseillère Régionale, 06 – Alpes-Maritimes
Yann LIBRATI, 38 ans, Conseiller Municipal, CN, 06 – Alpes-Maritimes
Olivier DUSSOPT, 30 ans, Député, CN, 07 – Ardèche
Christophe LEONARD, 37 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Conseiller Général , CNCF, 08 – Ardennes
Olivier GIRARDIN, 40 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Maire, 10 – Aube
Philippe ANDRIEUX, 29 ans, Maire, 11 – Aude
Marc LECERF, 30 ans, CN, 14 – Calvados
Christophe BERARDI, 37 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 01 – Ain
Pouria AMIRSHAHI, 36 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, CB, 16 – Charente
Thierry LEPESANT, 32 ans, CN, 17 – Charente-Maritime
Philippe BAYOL, 44 ans, 1er Fédéral, Conseiller Général, 23 – Creuse
Benoît SECRESTAT, 30 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 24 – Dordogne
Barbara ROMAGNAN, 38 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Conseillère Générale, 25 – Doubs
Nadia PELLEFIGUE, 32 ans, CN, 31 – Haute Garonne
Michaël AURORA, 30 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 32 – Gers
Mathieu ROUVEYRE, 29 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Conseiller Général, 33 – Gironde
NaIma CHARAI, 35 ans, Conseillère Régionale, CN, 33 – Gironde
Michaël DELAFOSSE, 31 ans, Adjoint au maire, 34 – Hérault
Isabelle THOMAS, 47 ans, Candidate au poste de 1er fédéral, Conseillère Régionale, CN, 35 – Ille-et-Vilaine
Stéphane CORBIN, 43 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 37 – Indre-et-Loire
Renaud LAGRAVE, 40 ans, 1er Fédéral, 40 – Landes
Benjamin VETELE, 30 ans, Adjoint au maire, 41 – Loir-et-Cher
Pascal USSEGLIO, 34 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 41 – Loir-et-Cher
Régis JUANICO, 36 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Député, 42 – Loire
Otman EL HARTI, 33 ans, CNC, 42 – Loire
Chloé LE BAIL , 24 ans, Conseillère Régionale, CNCF, 44 – Loire-Atlantique
Stéphane TRAVERT, 39 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 50 – Manche
Stéphane RUMMEL, 27 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Conseiller Général, CN, 51 – Marne
Sabrina GHALLAL, 27 ans, Conseillère Générale, 51 – Marne
Liem HOANG NGOC, 44 ans, CN, 51 – Marne
Jean-François THOMAS, 37 ans, , 55 – Meuse
Emir DENIZ, 32 ans, CN, 57 – Moselle
Michaël MOGLIA, 30 ans, Conseiller Régional, 59 – Nord
Cédric DUPOND, 40 ans, CN, 62 – Pas-de-Calais
Mathieu VITTU, 30 ans, CNC, 62 – Pas-de-Calais
Pierre FERRARI, 25 ans, CNCF, 62 – Pas-de-Calais
Olivier ARKATI, 33 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 63 – Puy-de-Dôme
Jérome ASSLENDER, 35 ans, CN, 63 – Puy-de-Dôme
Pierre CHERET, 43 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 64 – Pyrénées-Atlantiques
Marie-Pierre CABANNE, 45 ans, CN, 64 – Pyrénées-Atlantiques
Syamak AGHABABAI, 30 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, conseiller municipal, 67 – Bas-Rhin
Paul MEYER, 27 ans, Adjoint au maire, conseiller municipal, CNCF, 67 – Bas-Rhin
Jules JOASSARD, 32 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, 69 – Rhône
Jérôme SADDIER, 38 ans, CNC, 69 – Rhône
Yann CROMBECQUE, 38 ans, CN, 69 – Rhône
Guillaume MATHELIER, 32 ans, Maire, 74 – Haute-Savoie
Guillaume BALAS, 36 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Conseiller Régional, CN, 75 – Paris
Bruno JULLIARD, 27 ans, Adjoint au maire de Paris, 75 – Paris
Léa FILOCHE, 30 ans, Conseillère de Paris, 75 – Paris
Aude EVIN, 40 ans, Conseillère Régionale, 75 – Paris
Sandrine CHARNOZ, 35 ans, Conseillère de Paris, CNC, 75 – Paris
Virginie DASPET, 38 ans, Conseillère de Paris, 75 – Paris
Pascal CHERKI, 42 ans, Adjoint au maire de Paris, 75 – Paris
Fréderic HOCQUARD, 39 ans, CN, 75 – Paris
Laurent MIERMONT, 34 ans, CN, 75 – Paris
Stéphane OLIVIER 34 ans, Conseiller Régional, CN, 78 – Yvelines
Céline BAUMEL, 35 ans, Conseillère Régionale, 78 – Yvelines
Emmanuelle LEDOUX, 31 ans, Conseiller Régional, 78 – Yvelines
Ismaila WANE, 31 ans, Conseiller Général, 78 – Yvelines
Philippe CASIER, 38 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, CN, 80 – Somme
Claire FITA, 31 ans, Candidate au poste de 1er fédéral, 81 – Tarn
Karim BENSAADA, 26 ans, Conseiller Régional, 83 – Var
Farid FARISSY, 40 ans, CNCF, 84 – Vaucluse
Mireille LE CORRE, 32 ans, Candidate au poste de 1er fédéral, Conseillère Générale, CN, 89 – Yonne
Marianne LOUIS, 36 ans, Candidate au poste de 1er fédéral, CN, 91 – Essonne
Jérome GUEDJ, 36 ans, Conseiller Général, CN, 91 – Essonne
Joseph DION, 40 ans, Candidate au poste de 1er fédéral, 92 – Hauts-de-Seine
Roberto ROMERO, 40 ans, CN, 92 – Hauts-de-Seine
Mathieu HANOTIN, 30 ans, Conseiller Général, 93 – Seine-Saint-Denis
Yassir FICHTALI, 30ans, Adjoint au maire, 93 – Seine-Saint-Denis
Tania ASSOULINE, 31 ans, CN, 93 – Seine-Saint-Denis
Razzye HAMADI, 29 ans, CN, 94 – Val-de-Marne
Charlotte BRUN, 31 ans, Conseillère Régionale, CN, 95 – Val-d’Oise
Emmanuel MAUREL, 35 ans, Candidat au poste de 1er fédéral, Conseiller Régional, CN, 95 – Val-d’Oise