Séquence émotion hier soir à la Mutualité à Paris puisque notre Président-élu était venu nous faire ses adieux et lancer et lancé la bataille des législatives pour obtenirune majorité « large, solide et loyale ».
A la veille de la passation de pouvoirs à l’Elysée, il nous a dit s’exprimer pour la dernière fois devant le Conseil National avant au moins 5 ans puisqu’il sera dés aujourd’hui « le président de tous les Français ».
Accueilli par une longue salve d’applaudissements, M. Hollande est arrivé vers 18 h 20 devant ses pairs. Au premier rang étaient assis Ségolène Royal, Martine Aubry, Jean-MArc Ayrault, Benoît Hamon, Jean-Pierre Bel, Bertrand Delanoë ou Henri Emmanuelli.
L’ancien patron du parti s’est dit « socialiste » et bien décidé à « le rester », mais il a précisé sa « règle », sa « conception » : « Je ne participerai plus à aucune instance partisane et je n’accueillerai à l’Elysée aucun parlementaire de la majorité », a-t-il prévenu, s’inscrivant en contrepied de la mandature du président sortant. « Il n’y aura plus de ces assemblées qui n’ont pas à être tenues à l’Elysée », a-t-il dit. « Le chef de l’Etat ne doit pas être le chef de tout ».
Remerciant Martine Aubry, première secrétaire, M. Hollande a assuré « rien n’est possible sans l’appui d’un grand parti », martelant être « le produit d’un long mouvement », « issu d’une longue tradition », avant de saluer Lionel Jospin, Ségolène Royal, précédents candidats à la présidentielle qui « nous ont permis aussi d’apprendre et de comprendre », d’acquérir une « somme d’expériences ». « L’unité a été au rendez-vous, c’est ce qui a permis la victoire », a-t-il affirmé, très applaudi.
Sous une grande bannière rouge « Donnons une majorité au changement », le nouveau slogan du PS pour le scrutin de juin, le président a lancé la bataille des législatives en réclamant une « majorité large, solide et loyale » au soir du 17 juin. Pour lui, « c’est l’avenir du quinquennat qui va se décider le mois prochain« . « Le plus dur commence, nous dit-on », mais « si ce qui nous attend n’était pas dur, nous n’aurions pas gagné l’élection présidentielle », a-t-il lancé sous les applaudissements. « C’est parce que c’est difficile que les Français se sont tournés vers nous. »
Il a lancé en conclusion, dans la liesse générale : « Vous me manquerez sûrement mais moi je ne dois en aucun cas manquer à la France. »
De son côté, MatineAubry a plaidé pour « une très forte majorité », mettant en garde contre un risque de démobilisation des Français. Pour Benoît Hamon, porte-parole du parti, François Hollande « a définitivement abandonné les habits du candidat qu’il était pour ceux de président de la République qui sera demain dans l’action ».
Mardi, une journée très lourde l’attend : passation de pouvoirs le matin, annonce officielle de son premier ministre l’après-midi, avant un départ pour Berlin où il doit rencontrer la chancelière Angela Merkel. Rien n’a filtré sur le nom du chef du gouvernement et sa composition.
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