Article paru dans le journal Le Progrès – édition de dimanche 20 mai – Vendredi soir, une réunion publique a regroupé, à Saint-Symphorien-d’Ozon, une quarantaine de personnes, militants ou sympathisants socialistes, dans le cadre de la préparation aux élections législatives. Cette réunion a été houleuse à la suite de l’annonce de l’arrivée de France Gamerre pour représenter le Parti socialiste sur la 11 e circonscription, en vertu d’un accord national PS et PRG, dénoncé depuis par de nombreux dirigeants socialistes.

Les adhérents socialistes ont réagi avec agacement, voire colère, car un vote des cinq sections de la circonscription avait désigné Jules Joassard, secrétaire de la section Pays de l’Ozon, pour porter les couleurs du PS dans cette circonscription. « À quoi cela sert de nous demander notre avis et de ne pas en tenir compte ? C’est inadmissible de voir débarquer quelqu’un qui ne nous représente absolument pas ! », expliquait l’un des militants.

France Gamerre, qui a notamment participé à la création de l’UDF aux côtés de Valéry Giscard-d’Estaing, a rejoint Génération écologie en 1997, dont elle a été présidente de 2002 à 2008. Elle a été adjointe au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, en charge des Affaires maritimes de 2001 à 2008. Actuellement, elle est conseillère déléguée au maire UMP du 4 e secteur et conseillère communautaire de Marseille-Provence métropole.

C’est une personne inconnue sur la circonscription. Les militants estiment « qu’elle ne connaît ni le terrain, ni les habitants et leurs préoccupations ». Certains n’hésitent pas à parler de « parachutage », faisant complètement abstraction des sensibilités locales et de la voix des militants de base. Cette désignation écarte Jules Joassard, qui ne veut pas se mettre en dissidence avec le Parti socialiste et qui essaie de calmer les plus révoltés. Ces derniers avouent avoir du mal à s’y retrouver avec une candidate « officielle » Parti radical de gauche (PRG), une candidature dissidente du socialiste Guy Palluy, une autre du Vert Jean-Charles Kolhaas ou encore celle du maire Front de gauche de Grigny, René Balme.

Daniel, Gérard et Dominique s’insurgent : « Je ne ferai rien pour la soutenir, pas de distribution de tract, ni de collage d’affiche. Elle ne nous connaît pas et nous ne la connaissons pas. »